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C'est effectivement une bien belle histoire ! :
Il serait étonnant que personne, dans le milieu de l'ancienne, ne l'ai remarquée quelque part durant ces huit années ...
Et ça donne vraiment envie d'en savoir plus.
Jean-Gabriel MARTIN a écrit :
Dernière mauvaise surprise, les gars qui ont forcé le Neiman ont aussi pété son support sur la colonne de direction.
J'ai vécu cela aussi
Coup de chance d'en avoir une en état dans mon stock.
Complètement destroy !
La nouvelle colonne de direction remontée.
Et en place.
"Un ami, c’est quelqu’un qui te connaît tel que tu es, qui comprend qui tu as été, qui accepte ce que tu es devenu, et encore, qui te permet de te développer."
William Shakespeare https://www.amoureux203-403.com/forum/index.php
La série de hasards incroyables continue ! Oui, je la "connais" bien, la 403 de François et je l'ai vue régulièrement pendant des années.
Le hasard le plus fou pour moi, c'est d'être tombé aujourd'hui sur son histoire. Je suis membre du Club, mais j'avoue que je m'y sens tout petit, environné de collectionneurs mordus et très calés. Car moi, j'ai simplement hérité de ma 403 ; j'y suis attaché sentimentalement, je roule régulièrement avec (enfin, pas en ce moment, attendez la suite...). Mais je ne m'en occupe pas beaucoup et que les questions techniques ne me passionnent pas, même si je me suis sorti honorablement de la rédaction d'un compte rendu de stage mécanique pour le bulletin il y a quelque temps. Tout ça pour dire que je ne me connecte pratiquement jamais au forum ni au site : pardon, Jean-Gabriel ! Mon lien principal avec le club, c'était le BL, que j'ai toujours lu avec plaisir. Mais depuis qu'il n'arrive plus ni par la poste ni par mail, je suis bien obligé de faire un effort et de me connecter. Pas à chaque envoi, mais là, le mail d'annonce de la publication signalait la présence des bons pour pouvoir à l’AG. Il fallait donc absolument que je récupère le formulaire, car je tiens à participer et je vis très loin.
En effet, pour ajouter du piquant à l'histoire, je suis depuis 10 jours (et pour quelques années en principe) à Oulan-Bator, capitale de la Mongolie, autant dire pas tout près de mes bases à Versailles... ni de ma 403. Donc j'arrive à atteindre le dernier BL après quelques essais infructueux (ah ! ce fichu mot de passe, qu'est-ce que j'avais bien pu inventer ? je ne vais pas dire que je l'ai perdu, avec la connexion internet que j'ai ici, ça va me prendre des heures à tout remettre d'équerre, le téléchargement qui s'étire sur plusieurs minutes et qui "saute" à quelques secondes de la fin, il faut tout recommencer, ouf ça y est). Je lis et mon intérêt est attiré par le mot de Jean-Gabriel Martin sur « François dont l'histoire fabuleuse est partagée sur le forum ». Je vais donc sur le forum, mais où donc peut bien se trouver cette histoire fabuleuse ? Ça ne saute pas aux yeux. Je perds un peu le fil et me laisse aller sur "Restaurations en cours", l'intitulé des autres sujets me paraissant un peu pointu pour moi. Et là, coup de chance, je tombe sur l'"histoire fabuleuse", devenue entre-temps "fabuleuse histoire", dont j'avais un peu oublié l'existence en surfant ; il est clair que je n'aurais pas remué ciel et terre pour la trouver.
Je commence à lire. L'histoire est bien racontée, les photos sont jolies. Quand François parle de Versailles et du Chesnay, je me redresse sur mon siège : j'habite Versailles (quand je ne suis pas à l'étranger) et ma 403 est garée dans un parking du Chesnay. Forcément, ça m'interpelle. Et ça m'évoque l'"autre" 403 noire du parking, devant laquelle je suis passé des dizaines de fois à chaque fois que je prenais la mienne (noire aussi, mais une 403-7).
Je me suis toujours dit qu'il y avait quelque chose de commun entre ma 403 et l'autre. La mienne est restée échouée là pendant des années à se couvrir de poussière sur des pneus qui s’aplatissaient de plus en plus. Quand j'évoquais son sort chez moi, disant qu'il faudrait que j'arrive à la faire restaurer, les enfants finissaient par rigoler gentiment en disant que ça n'arriverait jamais. Et puis un jour, je me suis décarcassé et via le club, j'ai trouvé l'homme de la situation : au printemps 2009, ma 403 roulait ! Ce fut vraiment un grand moment. A partir de là, je l'ai utilisée régulièrement et à chaque fois que je la prenais, je passais devant l'autre 403 noire. Au départ, elle était aussi belle que la mienne. Je me disais que ce serait sympa de savoir à qui elle était. Mais la probabilité de tomber sur son propriétaire était infime. Un jour, j'ai reçu la convocation à l'assemblée générale des copropriétaires du parking. Il y avait en annexe la liste de tous les emplacements (il y en a des centaines) avec leur numéro et le nom de leur propriétaire. Je me suis dit qu'il faudrait que je regarde "chez qui" était garée l'autre 403. Mais ce ne fut qu'un vœu pieux : j'avais d'autres chats à fouetter.
A l'automne 2010, je me suis expatrié en Russie et dans le noir, le froid et la neige, me sont parvenus les échos d'un gigantesque incendie qui avait ravagé la moitié du parking du Chesnay : plus de cent voitures consumées sur 5 sous-sols. Je vous laisse imaginer la scène et l'angoisse qui m'a étreint. En fait, ô miracle, les deux 403 noires étaient dans la moitié du parking qui n'avait pas brûlé. Elles sont juste restées bloquées pendant des mois car il n'y avait plus de sortie possible. A mon retour en 2011, je reprends le volant et à chaque fois que je sors ma voiture du parking, je passe devant l'autre 403 noire. Une fois, n'y tenant plus, je m'arrête devant et j'en fais le tour. Je m'aperçois qu'on peut ouvrir les portières, mais je n'aime pas être indiscret. Je me souviens d'un intérieur en bon état et d'un détail qui tranchait, par terre, à la place du passager avant : un paquet sale ? un jerrican ? je ne sais plus.
Puis les années ont passé et j'ai compris que l'autre 403 noire était immobilisée. La poussière grasse a commencé à la recouvrir, les pneus à se dégonfler. Comme la mienne jusqu'à 2008. En dernier lieu, quelqu'un s'était amusé à écrire "Poutine" en cyrillique dans la saleté de la lunette arrière. Et puis, récemment - mais quand ? je ne saurais dire, un peu avant l'été dernier peut-être -, j'ai constaté qu'elle n'était plus là. Je me suis dit que son propriétaire, comme moi à l'époque, avait dû décider de la sortir de là pour lui refaire une beauté et une santé.
En lisant la "fabuleuse histoire" ce matin, je ne pouvais pas croire que tout ce que je viens de raconter avait un lien avec elle. Ça devenait vraiment trop fabuleux pour être possible. Mais quand j'ai vu que la 403 de François était immatriculée "42", je me suis surpris à faire involontairement un énorme effort de mémoire, comme si mon esprit tenait absolument à tirer cette affaire sidérante au clair. Je regardais par la fenêtre les montagnes enneigées dans un soleil éclatant autour d'Oulan-Bator, en me disant, saisi de vertige : "non, ce n'est pas vrai, je délire et puis pourquoi est-ce que je me souviendrais de cette immatriculation ?". Là-dessus, j'ai eu une impression de suie qui se dissipait dans ma tête, comme un voile qui tombait et je me suis rendu à l'évidence : "oui, bien sûr, ça me revient clairement, elle était immatriculée "42", l'autre 403 noire."
Je suis passé en France pour Noël et le Nouvel An. J'ai retrouvé ma 403 avec joie et j'ai beaucoup pratiqué le garage du Chesnay où la 403 de François a passé des années, cachée. J'ai essayé de "jauger" à quel emplacement elle était garée. Je dirais que c'était autour du N° 1195.
Je suppose que le plus important, c'est que la 403 de François retrouve ses esprits. C'est déjà sûrement un gros chantier. Mais s'il fallait essayer de comprendre ce qui lui est arrivé après sa disparition, je suis prêt à apporter mon témoignage à une enquête !
Cela fait toujours plaisir de voir une belle 403 qui reprend la route apres des annees de sommeil ! C'est vrai qu'elle a ete bichonnee dans ton garage ! Bravo !
