40 ans de 403 familiale

BLACHE
Messages : 43
Enregistré le : sam. mars 21, 2020 5:13 pm

Re: 40 ans de 403 familiale

Message par BLACHE »

Bien sur que le tuyau est en place sur la pompe et c'est la seule des 3 à être encore complète, mais le pistolet est minable car l'ensemble est rangé sous la pompe pour ne pas entraver le passage et reste à l'humidité. C'est pour cette raison que j'ai mis un chiffon pour ne pas laisser tomber de la rouille dans le réservoir. Je suis passé dans ce village juste avant le confinement et cette déco est toujours présente.

BLACHE
Messages : 43
Enregistré le : sam. mars 21, 2020 5:13 pm

Re: 40 ans de 403 familiale

Message par BLACHE »

En parlant de confinement, juste avant, j'avais commandé au club 403 un mécanisme d'embrayage complet avec butée graphitée et suite à la fermeture de tout ce qui est administration postale ouverte au public, j'ai dû attendre la fin de celui-ci pour recevoir mon attirail. Du coup l'auto est restée immobilisée depuis les vacances de Noel (période à laquelle j'ai cassé la fourchette de commande). Depuis le début de la semaine dernière, elle est enfin réparée et j'ai pu reprendre mes balades a la recherche d'épaves.
Je remercie donc le club 403 de m'avoir permis de remplacer cet embrayage sans envoyer le mien pour le faire reconditionner. Dire que ça fait 40 ans que je roule en 403 et que je n'ai pris mon adhésion au club que cette année en recherchant ce mécanisme introuvable.
Revenons sur les routes de 2010. Une balade en direction de la "Haute Lozère" m'emmènera au pied du Tanargue pour redescendre par des vallées étroites qui se situent de part et d'autre de la limite Lozère/Ardèche. Des paysages de montagnes pelées ou envahis de forêts qui s'étalent jusqu'au Mont Lozère. Je passerais ma journée a parcourir des routes de chèvres en prenant même un bout de piste forestière pour rejoindre par la montagne une vallée voisine. Ca me rappelle nos aventures dans les chemins creux avec la 1ère 403 au début des années 80. Mais là je roule plus raisonnablement pour ne pas massacrer les bas de caisse avec les pierres qui volent sous les roues. Une incursion dans un village perdu de la montagne Ardéchoise me fera rencontrer un collectionneur de Panhard (après guerre seulement) qui en stocke une vingtaine dans une cabane isolée sur le bord d'un chemin a flanc de coteau. Ancien mécano chez un garagiste de la marque, à Nîmes durant sa jeunesse, il a toujours gardé une grande nostalgie pour les Dyna, puis les modèles qui ont suivi, au point qu'il possède toute la gamme au bicylindre en plusieurs exemplaires, bien serrés les unes contre les autres, tellement la place est mesurée. Derrière ça touche le fond de la cabane et devant ça rase les portes qui sont presque aussi nombreuses que les autos. Au dessus des autos un plancher sommaire sous le toit regorge de pièces de tous les modèles. C'est un véritable trésor dans un endroit pareil.
Quelque temps plus tard, a proximité du Puy en Velay, je rencontrerais un autre collectionneur de Panhard qui, avec les mêmes modèles, a rassemblé une bonne trentaine d'autos dans la grange et l'étable d'une ferme, ainsi qu'un car à moteur diesel qui a "tourné" dans le film "Les Choristes". Grand amateur de cette marque, il est bien sur membre du club Ad'hoc. Dans un autre local (une ancienne scierie), il abrîte d'autres véhicules, en majorité de la marque. J'en conclus que les Panhardistes sont encore plus conservateurs que les Peugeotistes.
A une vingtaine de kms de chez moi, je passe souvent dans un hameau ou 2 Panhard squattent un bout de terrain sous des sapins. Un jour je m'arrête et rencontre l'habitant qui m'explique avoir conservé pendant longtemps toutes les Panhard des son père (haut gradé dans l'armée), dans ce terrain derrière sa maison. Quand elles tombaient en panne, elles attérissaient là et le fils les démontait pour la pièce. Du coup sous les arbres , on trouvait des moteurs, des portières, des trains de roues en quantité. Seules ces 2 dernières autos avaient échappé au "désosseur". Et elles sont encore là sous les sapins, comme celle-çi qui est conservée pieusement par l'épouse et se repose sous ces arbres depuis 1978. Elle à conservé un bel aspect.
Image

lolo83
Messages : 411
Enregistré le : lun. nov. 26, 2012 8:34 pm
Localisation : VAR

Re: 40 ans de 403 familiale

Message par lolo83 »

Dommage de les laisser se désagréger sous prétexte que se sont des souvenirs, il y en a tellement qui ont finie à la ferraille sous ce prétexte . :cry:
laurent

BLACHE
Messages : 43
Enregistré le : sam. mars 21, 2020 5:13 pm

Re: 40 ans de 403 familiale

Message par BLACHE »

C'est vrai qu'elle est encore jolie cette PL 17, malgré qu'elle est sous cet arbre depuis 1978.Comme toutes les anciennes, c'est quand elles ne sont plus utiles qu'elles disparaissent de la circulation et, du coup, leur rareté sur les routes leur redonnent de l'intérêt. C'est dommage de laisser végéter sous un arbre, mais c'est mieux que de les envoyer au broyeur. Cependant, heureusement que la grosse majorité est détruite, sinon on serait envahis.
Sans oublier la pollution et bien sur un diesel des années 60 a tous les vices de son époque. La fumée: on la voit - l'odeur: on la sent - le bruit: on l'entend. et pas besoin de témoins pour indiquer tout ça.
Image
Avec tous mes véhicules, je parcours environ 25000kms par an dont 8000 avec mon fourgon pour le travail et 5000 avec une vieille AX 4x4 que j'avais acheté, après 2 hivers consécutifs à "galérer" dans la neige et qui me sert aussi pour mes visites de chantiers. Le reste est réparti entre mes 4 autos de loisirs et la 403 s'en coltine entre 2000 et 4000 suivant les années. Comme peu de réparations ont été réalisées jusque là, je sais que ça va arriver. Le démarreur est le 1er a déclarer "forfait. Je le confierais aux Ets LAURENT pour le remettre à neuf. J'en profiterais pour inverser les roues entre l'avant et l'arrière, car là aussi l'usure de ces pneus de plus de 10 ans montre son travail.
Sur ma 603, je réalise quelques travaux. Des pannes régulières qui m'ont imposé de démonter 2 fois le réservoir d'essence m'ont fait découvrir que le tuyau d'aspiration, soudé sur le dessus du réservoir est bouffé sur sa partie basse et donc c'est ce qui fait désamorcer les carbus dans les virages jusqu'à la panne totale. Après avoir remédier à ce problème, je m'occupe des pneus. En effet 2 Barum en coton à l'avant et 2 Barum semi radial rechapés à l'arrière. Dès qu'on fait parler la poudre, cette auto balaie la route, comme son ancêtre la "T97" qui avait obtenu le glorieux surnom de "tueuse de

BLACHE
Messages : 43
Enregistré le : sam. mars 21, 2020 5:13 pm

Re: 40 ans de 403 familiale

Message par BLACHE »

DE tueuse de Nazis par les Tchèques suite à sa tenue de route sulfureuse.. Donc recherche sur le BC et je trouve 2 Firestone neufs 185R15 renforcés pour un prix dérisoire. C'est au fin fond du Cantal, mais c'est l'occasion d'improviser une balade jusque là-bas.
Nous voilà donc partis en 403 pour un week end à deux à la limite Cantal-Aveyron. Les pneus sont dans un ancien garage à saint Urcize et portent encore les étiquettes collées sur la bande de roulement. Bonne affaire, mais sans doute un peu secs !.
On va ensuite se diriger vers Laguiole, puis Soulages-bonneval pour découvrir "la grange de Capou" (il acceuille du public). Dans les dépendances d'une ferme toujours en activité, le bonhomme à réunis des quantités d'objets, meubles, outils, charrettes, véhicules pour préserver un "patrimoine" rural d'un temps révolu. Il peut même commenter la visite pour les groupes. Bavard et malicieux, mais pas souriant !. Bien sur c'est payant , mais on donne ce qu'on veut.
Après le montage de ces pneus à l'arrière de la 603 et les semi radial à l'avant, l'auto est transformée. sans dire qu'elle passe sur des rails, on peut quand même rouler serein avec des dérives légères et facilement contrôlables. Maintenant que les problèmes récurrants sont réglés, je vais l'utiliser plus fréquemment. Cependant avec une conso de 16-18L/100 kms, on va pas faire 4000 kms par an, hein !
Ce dernier long parcours en 403 à révélé quelques irrégularités de marche en régime. Sans doute les injecteurs. Je démonte et j'emmène tout ça chez Bosch à Brives Charensac. C'est tout mort, m'annoncent-ils en coeur. On commande 4 têtes d'injecteur et après remontage et tarage à 110 bars, je réinstalle le tout sur l'auto. Plusieurs essais révèleront que rien n'a changé. Bon mais c'est neuf et tant que ça marche...

lolo83
Messages : 411
Enregistré le : lun. nov. 26, 2012 8:34 pm
Localisation : VAR

Re: 40 ans de 403 familiale

Message par lolo83 »

J'adore, le mec t'annonce que les injecteurs sont mort, mais ne te demande pas l'état de la pompe à injection ?
Et hop là on change les têtes ,ont fait la facture, et débrouille toi avec . :roll:
Le professionnalisme de ces gens est intéressant. :evil:
laurent

Avatar du membre
thorgen
Messages : 1335
Enregistré le : jeu. avr. 16, 2009 7:47 am
Localisation : Laon, Aisne

Re: 40 ans de 403 familiale

Message par thorgen »

lolo83 a écrit :
dim. juin 28, 2020 6:46 pm
J'adore, le mec t'annonce que les injecteurs sont mort, mais ne te demande pas l'état de la pompe à injection ?
Et hop là on change les têtes ,ont fait la facture, et débrouille toi avec . :roll:
Le professionnalisme de ces gens est intéressant. :evil:
rien de bien étonnant ; espérons que c'est de l'incompétence, et non de la malhonnêteté.
Marc

BLACHE
Messages : 43
Enregistré le : sam. mars 21, 2020 5:13 pm

Re: 40 ans de 403 familiale

Message par BLACHE »

Si, si, bien sur qu'ils m'ont demandé dans quel état est la pompe; mais je n'en savais pas mieux qu'eux, puisque je l'ai toujours vue sur ce moteur. Et finalement leur diagnostique "c'est tout mort" leur a permis de me convaincre que de toute façon il fallait commencer par les injecteurs. Ensuite, je déciderais de regarder le pourquoi de la résistance de préchauffage qui ne s'allume plus depuis bien longtemps. Je démonte les bougies. Sur 4, il y a 3 marques différentes et des temps de rougissement bien différents. Mais elle à toujours bien démarré au bout de 40 s.
Pour faire bien je me procure 4 bougies neuves identiques et 2 filaments de préchauffage (vu le prix !). Dès la 1ère mise en chauffe je grille celui que je viens de monter. Redémontage et vérification des fils. Tout est OK. Je monte le 2ème. Jamais je ne le verrais rougir, alors que l'auto démarre toujours impeccablement au bout de 35 s avec ses nouvelles bougies. Pourtant je vais retester tous les fils et la tirette ouvre bien le courant sur cette résistance. Bon, je continuerais à compter les secondes à froid, car à chaud, même après 20 mn d'arrêt, ça redémarre sans chauffer.
La conclusion est que ces moteurs relativement basiques sont très tolérants avec des injecteurs "morts" et des bougies de chauffe inégales, tant que les compressions sont bonnes. Et pourtant, j'en ai entendu dire du mal de ces Indenor 85 et 88 . Seulement c'était à l'époque ou les mauvais traitements étaient monnaie courante, sans oublier que dans nos campagnes, ça carburait beaucoup au "rouge".
Je me souviens quand j'avais une dizaine d'années, en 1970, et que je commençais à m'intéresser sérieusement au parc automobile de mon quartier. On habitait sur la place du marché de Tence et tout autour, on pouvait dénombrer 6 cafés. La bascule qui pouvait peser les veaux, moutons, chèvres et cochons se trouvait juste en dessous de nôtre maison et chaque paysan qui venait peser sa bête passait immanquablement à la case "canon" avec le préposé à la bascule. Donc les hommes tournaient au rouge et leurs autos aussi. Pendant tout le temps qu'ils restaient au bistrot, beaucoup laissaient tourner le moulin de leur D4, J7, 403 ou 404 diesel ou de leur tracteur et ça fumait copieusement sans que personne ne trouve à redire. Il faut dire que c'était pour économiser le démarreur qu'ils laissaient tourner leur moteur, mais justement parce que injecteurs et bougies étaient en si mauvais état que pour démarrer c'était une "sinécure" à froid. Chacun avait sa recette: moi je chauffe 2 fois - moi je démarre au start pilote - moi je me gare à la descente , je chauffe et je lâche le frein (quand il y en avait un). Epoque bénie ou les ferrailles ambulantes peuplaient nos routes de campagne...
Donc, dans mon quartier en plus des 6 bistrots, il y avait 4 x 403. Celle de mon père- berline 7 blanche. Celle du voisin qui avait un bistrot à côté de la bascule- break essence gris clair. Celle du fils de le dame qui tenait le café juste de l'autre côté de la place- break essence vert. Celle de son voisin dont l'épouse tenait le "café de la place"- berline 8 noire ,toit blanc avec flèches clignotant. Cette dernière berline était superbe, mais ce n'était pas elles qui me plaisait le plus, mais bien ces 2 break avec la porte arrière qui s'ouvre sur le côté, comme les Juva et 203, qui me faisait déjà "délirer".

lolo83
Messages : 411
Enregistré le : lun. nov. 26, 2012 8:34 pm
Localisation : VAR

Re: 40 ans de 403 familiale

Message par lolo83 »

A te lire, je me transporte dans une scène de film . :mrgreen:
laurent

Jef42
Messages : 1301
Enregistré le : jeu. oct. 13, 2011 3:20 am
Localisation : departement 42 region Rhone Alpes

Re: 40 ans de 403 familiale

Message par Jef42 »

Et oui que de souvenirs avec des anecdotes qui font encore sourire ou pleurer aujourd'hui.

Par exemple mon oncle qui avait 5 enfants avait acheté neuve en 1958 une 403 familiale. Il était entrepreneur de maçonnerie et se servait aussi de la familiale pour visiter ses chantiers. Je me souviens l'avoir vu après avoir enlevé la banquette du 3eme rang charger a la pelle et sans la protection d'une bâche un bon 1/2 m3 de sable.... J'en suis encore horrifie plus de 60 ans après.

lolo83
Messages : 411
Enregistré le : lun. nov. 26, 2012 8:34 pm
Localisation : VAR

Re: 40 ans de 403 familiale

Message par lolo83 »

Pour avoir eu une boite d'espace vert , je me revois également charger une 304 commerciale a la pelle des restes d"épierrages quand le camion était plein,pareil pour une 4L F6, qui a force de charger du terreau et des graines a finie avec un gazon dans l'espace arrière. :mrgreen:
Utilitaire tu sers à tout . :roll:
laurent

BLACHE
Messages : 43
Enregistré le : sam. mars 21, 2020 5:13 pm

Re: 40 ans de 403 familiale

Message par BLACHE »

Eh oui, les gens de la campagne qui roulaient généralement avec des "vestiges" étaient rarement précautionneux avec ce matériel. Artisans comme paysans utilisaient leurs autos comme des camionnettes. Seuls les commerçants, qui achetaient plus souvent des voitures neuves, étaient plus soigneux. D'ailleurs, c'étaient les seuls qui partaient en vacances dans ces années 60 à début 70. Donc ils avaient besoin d'une auto fiable.
Lorsque j'ai eu mon permis de conduire en 1979 et que j'ai commencé à fréquenter plus assidument les garages, mon intérêt pour les vieilles autos a commencé à prendre de l'ampleur et les histoires qui les concerne, aussi. Le garage Peugeot du village dont le fils était un copain faisait déjà partie des endroits que je fréquentais régulièrement. Mais les meilleures anecdotes, c'est un petit garagiste qui venait de reprendre une station service, sous l'enseigne Citroen, qui me les a racontées. Lui arrivait de Loudes (la commune ou se trouve "l'aéroport" du département), donc assez près du Puy en Velay. Sur ce plateau agricole, les habitants achetaient souvent leurs autos en ville, mais économes comme des Auvergnats, ils les faisaient durer jusqu'au bout, à grand renfort de planchers rafistolés en bois, en béton coulé sur coffrage et autres ferrailles soudées de toute part pour maintenir en vie une auto qui n'en avait plus que le nom. Côté mécanique, les génies du bricolage se régalaient à adapter n'importe quoi sur n'importe quoi. En fait quand on parle des Africains qui réparent une auto avec du fil de fer et du génie, c'était déjà pareil dans nos campagnes. Mais le petit plus, c'est qu'on avait l'électricité à la maison et le poste à souder...
Je m'égare de la "403", mais on reste dans son époque. Car avec nos permis en poche, avec 3 ou 4 copains, un de nos plaisirs du samedi était d'aller visiter des casses autour du Puy ou de saint Etienne pour découvrir quelques raretés ou vieilleries "réformées du goudron". Dans nos petits patelins, on trouvait des accumulateurs d'épaves, mais c'était de plus en plus des garages et ils étaient souvent fermés le samedi. On osait pas trop s'aventurer dans leur terrain sans autorisation. C'est comme ça que j'ai pris goût à cette quête de l'épave et justement au hasard d'une balade, il y a quelques années, derrière une haie mal entretenue, au cours d'un passage en hiver, je remarque des vieilleries rouillées qu'on aperçoit plus dès le printemps. Je reviendrais longtemps après, car c'est à 80 kms et avec la visite, il faut du temps. En 403, je pars donc pour une 1/2 journée a la découverte de cette "cour des miracles".
Je vais rencontrer un "aventurier" des terres d'Afrique qui, régulièrement convoyait pour une association, des autos sauvées de la casse et particulièrement des Peugeot (404-504-505) ou Mercedes (à partir du modèle 1977). Le hic dans son histoire c'est que pour des raisons administratives, il ne pouvait pas introduire ces autos complètes et donc il les coupait en 2 (entre les portes avant et arrière, après certains autres démontages) et ensuite elles étaient réassemblées par des "sorciers" de la bagnole pour être remises sur le marché sous le label "voiture neuve". Je crois que c'est au Bénin ou au Ghana...
Ce jour là , l'arrivée d'un orage me fait plier bagage, et je rentrerais sous la pluie et: normal, le moteur d'essuie glace va me lâcher. Les derniers 20 kms se feront à vitesse réduite avec les déflecteurs ouvert pour chasser la buée du pare brise. Ce moteur, je le démonterais et après test, il fonctionne bien. Mais la graisse qu'il contient est devenue trop dure et après une remise en état, il reprendra sa place et ses activités.
Toujours à la recherche de vieilleries, un jour, pas très loin de chez moi, je m'aventure dans une vallée ou des mines étaient encore exploitées au début du siècle dernier. Pour traverser le ruisseau un pont en bois, et de l'autre côté le chemin conduit à un hameau abandonné depuis pas très longtemps par le dernier habitant. Cependant le chemin sillonne a travers des murets en pierre et arrivé au hameau, impossible de faire demi tour. Le chemin redescend vers la rivière et la traverse par un gué. Donc soit marche arrière, soit on le tente. Je vais serrer les fesses pendant cette traversée, car seul dans la voiture personne ne peut me guider et sans être très profond, je vois pas mal de pierres au fond de l'eau. Cahin-caha cette brave 403 va franchir tous ces cailloux avec pas loin de 30 cm d'eau au plus profond sans jamais caler, grâce au couple du moteur diesel et à sa 1ère ultra courte. C'est pas non plus le Nil, il n'y a pas plus de 6 m de large, mais ça fait un peu "Routes de l'impossible". Tout ça pour une chasse à l'épave nulle. J'aurais bien fait d'y aller à pied...
Image
Image
Image
Image

BLACHE
Messages : 43
Enregistré le : sam. mars 21, 2020 5:13 pm

Re: 40 ans de 403 familiale

Message par BLACHE »

Image
Une photo de "famille" , afin d'illustrer un peu mes bavardages.
Mes dernières extravagances m'incitent à installer 4 pneus neufs. Toujours des productions Orientales ou des pays de l'Est. En tous cas l'auto est sur des rails et c'est rien de le dire. Sur des routes genre Nationale, mais sinueuse, ça passe tout à fond C 'est pas non plus de la compet avec une vitesse de pointe de 110 km/h. Mais sur des routes sans trop de déclivités, on suit largement le flot de la circulation. Ca prend pas mal de l'angle, ça impressionne, mais ça bouge pas. Seules les réaccélérations en côte sont moins impressionnantes.
Mon jouet m'amuse toujours, mais ce n'est pas sans soucis. Un retour d'une expédition d'une journée avec un plein (380 kms) me fait accomplir les derniers kms avec un régime de ralenti autour de 1200-1500 tours. Je m'inquiète d'abord des durites de GO avec une prise d'air, puis du filtre à GO. Rien de ce côté. C'est bien la pompe qui "merde". Un copain mécano vient m'aider à cerner le problème et n'hésite pas à ouvrir le chapeau de la pompe, mais sans déceler d'anomalie particulière. Je décide de rencontrer la propriétaire d'un terrain sur lequel est stocké un plateau diesel hors d'usage que feu son mari conduisait pour précéder la moissonneuse batteuse qu'il utilisait pour faire les moissons dans les fermes locales.
C'est d'accord et c'est exactement la même pompe; une BOSCH EPVM, encore pleine de GO. Une fois à la maison, on se remet à l'oeuvre et après un grand nettoyage interne de cette pompe, on l'installe sur l'auto. Le ralenti retrouve son régime, mais par contre elle fume comme sa collègue: la Mallet 403. Démonter, remonter, caler, nettoyer, recommencer... Je préfère sacrifier un gros billet et confier la pompe à un "spécialiste" en passant par un garage PL de Saint Etienne. Bien sur c'est pas eux qui reconditionnent la pompe !. Pendant ce temps là j'en profite pour faire refaire le radiateur, puisqu'il est démonté et montre ses faiblesses.
Baste ! je récupère le tout et on le remonte sur l'auto. Ca marche très bien, mais ça fume à peine moins qu'avec la pompe de récup. Cette histoire commence "à bien me plaire". Je contacte le "spécialiste PL" qui, bien sûr, m'explique qu'il y a bien longtemps qu'ils n'ont pas bricolé sur ce genre de moteur. Mais le chef de garage veut bien que je lui emmène l'auto. On passera 2 heures dans son atelier à chercher toutes les variations d'inclinaison de pompe possible sans rien changer. Seule alternative: les injecteurs !
Un ancien garagiste de matériel Agricole acceptera de ressortir sa vieille pompe de tarage qu'il utilisait pour les tracteurs et en fouinant dans ses tiroirs retrouvera des cales pour améliorer la précision des injecteurs de ma Peug. Un seul est douteux et après quelques manoeuvres avec un produit nettoyant qu'il a encore, son compte est bon. Les 4 seront tarés à 120 bars (à la longue ça se tasse!).
Essai; il y a du mieux, la fumée n'est présente qu'au ralenti et à froid. Dès que le moteur est en température ça devient normal pour un diesel de cet âge!!!. Certainement qu'avec tous ces essais, les cylindres devaient être bien "chargés" en GO.
Disons que ça fera l'affaire, mais cette mésaventure m'aura empoisonné mes relations avec ma 403 pendant plus d'un an.

lolo83
Messages : 411
Enregistré le : lun. nov. 26, 2012 8:34 pm
Localisation : VAR

Re: 40 ans de 403 familiale

Message par lolo83 »

Et oui les rapports avec les vieilles ne sont pas simple, lorsque j'avais la 504 Diesel, malgré un réglage de la pompe, des injecteurs, changement des bougies de préchauffage, comme ta 403, à froid ça fumait toujours un peu.
Dans ton cheptel, mon coup de cœur va à la capri, un peu comme les R15/R17, elles ont quasiment disparues, la rouille sûrement. :evil:
laurent

BLACHE
Messages : 43
Enregistré le : sam. mars 21, 2020 5:13 pm

Re: 40 ans de 403 familiale

Message par BLACHE »

Image

Une balade de 2 jours entre Auvergne et Morvan avec les amis du Club auquel j'ai participé pendant une dizaine d'années. C'est sans doute l'avant dernière, car la der, nous l'avons faîte en Capri entre Ardèche et Lozère. Ces balades en petit groupe sont extrêmement sympa et agréables surtout quand le beau temps est de la partie.
Une très rare OSI participe à cette sortie. C'est une version à moteur V6 2.3 L. Les roues motrices (arrière) patinent au moindre coup violent d'accélérateur !.
Malgré son moteur diesel (xd 88 de 55 cv), la 403 n'a guère de problèmes pour suivre le train. Seules les longues rampes créent de l'écart avec les autres autos. Mais la 203 est encore plus à la traine, dans ces cas là.
Au prochain épisode, on pourrait faire un comparatif entre plusieurs diesel !
Modifié en dernier par BLACHE le mar. sept. 01, 2020 6:41 am, modifié 1 fois.

Répondre